INT,  récit

Première semaine en Israël

J’arrive à Tel Aviv sans encombres, avec la légère culpabilité du type qui a cramé son bilan carbone pour 2 ans avec un billet d’avion. L’alternative était de venir en vélo ou en bateau à voile, cela me donne des idées pour l’avenir ! J’ai la chance de pouvoir poser mes valises et me faire accueillir par Gal, un ami qui habite non loin de Tel Aviv, à Herzeliya. Merci Godefroy pour le contact ! Avoir une base logistique, psychologique et un traducteur en hébreu est importante dans ce genre de projet, même si le pays est plutôt « facile » à visiter : les transports en commun sont très développés, la population parle très bien anglais. Après un bon repas, une tentative malheureuse de trouver du gaz pour mon réchaud (impossible d’en emporter en avion) et une nuit relativement courte, me voilà reparti par le bus pour Eilat.

Tel Aviv, de la gare de bus

Au gré des 5h de route qui me sépare de la mer rouge, je commence à me rendre compte des kilomètres que je devrais parcourir en sens inverse. Je n’arrive pas encore à me projeter. Je m’endors pour récupérer de ma courte nuit. Quand je me réveille, le bus sinue au gré d’un canyon ocre. J’aperçois un ibex au bord de la route. Le sud de la mer morte est en vue. Je passerais non loin, à pied, plus tard. Suit une route rectiligne au cœur d’un désert austère, mais ponctué de serres, palmiers, arbres fruitiers à perte de vue. Le tableau est terni par les stigmates du chantier sur les pourtours de la route, avec la terre défoncée et les nombreux détritus en plastique qui jonchent le sable et les cailloux. Le temps reste globalement doux, idéal pour la marche à pied. J’ai l’œil sur la météo, cela ne va pas durer.

Centre commercial à Eilat

A Eilat, je prends mes quartiers dans une auberge de jeunesse dont la décoration ne me dit rien qui vaille : un immeuble de 5 étages, une entrée poussiéreuse dont la vitre a été teintée à l’autocollant, les murs peints en noir, la déco fluo, l’éclairage de boîte de nuit. A l’image de la ville, qui traîne sa réputation de station balnéaire festive.

La promotion immobilière d’Eilat ne manque pas d’arguments pour vendre la destination

En fait, l’hôtel est propre, bien organisé, l’accueil efficace (un peu trop !) et mes colocataires d’un soir sont plutôt sympas. Les 6 lits de la pauvre chambre double (reconditionnée en cellule de prison surpeuplée) sont occupés. Entre autres, un allemand vient faire de la plongée quelques jours, un New-Yorkais grassouillet de la bronzette, et un slovaque, Martin, vient de terminer son shvil.

Jeu à boire inédit

Dans la chambrée, entre les lits superposés, les garçons ouvrent des yeux ronds comme des billes à l’écoute de l’histoire de Martin et de son parcours sur l’INT. Les gens ne sont en général pas familiers des treks de longue distance en solo et en autonomie. Ils ont des réactions diverses, souvent cocasses, allant de l’incrédulité au dégoût. De plus, Martin signe un temps record de 29 jours pour descendre de Dan à Eilat, quand la moyenne est entre 40 et 50 jours. Il s’apprête à repartir le lendemain vers le nord, sur le Jordanian Trail, le jumeau de l’INT côté jordanien, entre Akaba et Amman. Il passe notamment par Petra et pose des problématiques logistiques plus compliquées que l’INT (ravitaillement en eau, orientation). Avec Martin, nous partons évidement immédiatement dans une discussion technique et jargonneuse, sans aucune pitié pour les autres qui nous regardent comme des candidats aux dîners du mercredi soir.

Après avoir rangé mes emplettes de l’après midi, je rejoins Martin au bar de l’hôtel puis dans un kebab pour achever de lui tirer les vers du nez, tout en espérant ne pas attraper une tourista carabinée. Comment a-t-il géré son eau ? Sa nourriture ? Ses étapes ? Quelles températures ? Ce jeune homme est chef cuistot en Norvège mais n’en a pas le physique stéréotypé : il est longiligne. Il voyage à mi-temps, et travaille le reste de l’année quand il n’a plus de sous. Il rêve de faire le PCT : je ne le freine pas…

Eilat

Le lendemain, après un petit-déjeuner que je me force un peu à avaler, car j’appréhende un peu. Je quitte l’hôtel, achète quelques bouteilles d’eau, prends un bus et démarre tranquillement le sentier depuis la plage. Ou du moins les grillages qui la séparent de la route. Certaines plages sont privées ici. Deux kitesurfs sont déjà à l’eau et partent à l’assaut du golfe d’Aqaba. J’ai déjà navigué et plongé non loin, du côté égyptien, à Dahab, dans ces eaux superbes.

Le golfe d’Aqaba. En face, la Jordanie.

Mais aujourd’hui, je ne suis pas là pour ça : je tourne le dos à la mer et j’entame une petite grimpette facile vers le premier sommet qui domine la baie. Je croise de nombreux groupes de randonneurs jeunes, très bruyants, qui n’ont absolnt. Quelques groupes de retraités aussi. Un guide me demande mon plan de marche et annonce mon projet à son groupe gigantesque de 40 personnes. Je rougirais presque de cette célébrité aussi soudaine qu’imméritée : je marche depuis 1 heure.

Un ibex, sorte de chèvre de montagne sauvage à longues cornes, entre le chamois et le mouflon, passe non loin de moi, indifférente.

Ibex

Le sommet passé, le chemin replonge immédiatement pour remonter en serpentant dans des canyons étroits et majestueux. Pas besoin d’aller loin d’Eilat pour être complètement dépaysé.

La frontière égyptienne est à une volée de flèches, et je me dis que je désobéis aux recommandations du quai d’Orsay qui stipule de ne pas s’en approcher. Est-ce parce que le Sinaï est une région peu maîtrisée par l’Égypte, terre de tribus de bedouins indomptables et de trafics en tout genre ?

Aucune activité militaire n’est visible. Les bases, camps, postes avancés sont calmes. M’observe-t-on a la jumelle ? Ce qui est certain, c’est que cette étape est magnifique, variée. Le fond des canyons est ponctué d’acacias, de buissons bas, qui jettent quelques touches de vert dans les rouges, jaunes, ocres, jaunes, blancs, noirs des caillasses dominantes.

15 kilomètres et une belle montée plus loin, je parviens au but théorique de mon étape. J’ai pris mon temps, il est 16h. Mais j’ai des fourmis dans les jambes, et repars jusqu’au prochain bivouac qui possède un réservoir d’eau potable. Il est à 11 kilomètres. Je replonge dans un canyon qui s’élargit, s’ouvre en cirque gigantesque. La beauté du lieu me fait oublier la fatigue et les reproches que je m’inflige : pourquoi ne pas être resté sagement à l’étape ? Arriverais-je à temps à la prochaine ? Pour ne pas déranger la faune locale, qui vit principalement la nuit, la réserve interdit en effet la marche nocturne, et les bivouacs sauvages. Seules certaines aires relativement espacées sont autorisées. Certaines sont équipées de citernes, d’autres pas. Elles imposent un peu le plan de marche.

Bivouac numéro 1

L’étape est encore plus belle que la précédente, et je regrette presque de devoir hâter le pas pour pouvoir jeter ma tente avant la tombée du jour, à 19h. Le chemin passe dans des canyons étroits irréels, ceinturés de parois pourpre sombre. La solitude absolue du lieu, le silence de plomb démultiplie les sensations, intimident. La vie est là. Un ibex, pas gêné, broute à trois mètres de moi.

Miam

Quelques dindons ou poules sauvages, dont il faut que je trouve le nom, se dandinent et glougloutent en s’enfuyant. J’arrive au bivouac à temps, mais ayant mal aux jambes. 25 km pour un premier jour, chargé de 6 litres d’eau en début de journée, c’est un peu trop.

Mes deux voisins de campement étaient loin, et le silence fantastique ressenti pendant la journée se poursuivit la nuit. Elle fut belle, animée d’étoiles brillantes et d’une lune puissante. Mais elle ne fut pas bonne, hantée d’angoisses, de doutes ressassés, de douleurs et surtout d’une fatigue profonde qui me fit tour à tour grelotter et suffoquer. Il faut que je reprenne aussi l’habitude de dormir en milieu sauvage.

Le balisage de L’INT

Je traîne au petit-déjeuner, mais je peux me le permettre : l’étape est courte, 12 kilomètres, et l’épicerie du village où je me rends n’ouvre ses portes qu’à la tombée de la nuit : on est samedi ! Comme la veille, l’étape est magnifique, quoique un peu plus plate et répétitive. Je goûte aux joies du désert, pour qui sait les apprécier : de longues foulées dans le néant, les kilomètres qui défilent sans s’en rendre compte, la paix, le dénuement, l’esthétique brute. Le chemin n’est pas toujours tracé, quand il se fraye un passage dans les vastes plaines labourées par les intempéries soudaines. La terre est tellement sèche et dense qu’elle n’absorbe pas l’eau. Tout coule directement vers le bas. Ici, on ne plaisante pas avec les précipitations, qui peuvent rapidement déclencher des torrents de milliers de mètres cubes de boue emportant tout sur leur passage. L’érosion partout en atteste. Il y a quelques années, la visite d’un Wadi (canyon) étroit en Oman s’était transformée en retraite catastrophe, sous l’orage. C’est le même risque ici.

Je rejoins finalement le village de Be’er Ora en avance. Devant l’épicerie fermée, je vaque à mes occupations administratives, constatant que le réseau téléphonique, plutôt instable, me complique sérieusement la tâche. Un passant finit par m’aborder (les autres, jusqu’ici, m’ignoraient ostensiblement, comme la majorité des israéliens rencontrés jusqu’ici). Il s’appelle Jeb, il a 75 ans, il est retraité, américain, et a apparement envie de discuter.

La discussion se prolonge, passionnante, Jeb me parle de sa maison, de sa vie professionnelle, de ses projets dans le megavers. Il ne tarde pas à m’offrir l’hospitalité. Je ne fais pas trop de manières avant d’accepter : l’épicerie n’est toujours pas ouverte malgré l’heure indiquée, et je n’ai pas une envie irrépressible de remonter camper sur le terrain municipal qui tient plus du. Gantier que de l’agréable coin de verdure. Nous discutons très agréablement de politique et d’histoire, celle d’Israël en particulier. Jeb est américain d’origine, et a fait ses études à Princeton. Après avoir été longtemps expatrié pour une société pharmaceutique à Tel Aviv, il a choisi de prendre sa retraite en faisant construire une maison dans le paisible et cossu village de Be’er Ora, à quelques encablures d’Eilat et de son aéroport international.

J’ai de la chance, il y a une épicerie de luxe à Be’er Ora et Jeb vient de s’y ravitailler : fromage de brebis, saucisson et saucisses de Strasbourg casher (c’est-à-dire au bœuf) et vin. Nous terminons la bouteille. Au petit-déjeuner, nous devisons géopolitique dans son jardin, et je pars bien plus tard que je ne l’avais prévu, heureux de cette belle rencontre avec cet homme cultivé, dynamique et ouvert.

Ammonites

Le chemin m’amène à traverser les gigantesques plaines lézardées de lits de ruisseaux à sec. En période de pluie, mieux vaut ne pas traîner dans les parages. Mais là, aucun risque, la météo annonce un soleil implacable et des chaleurs en hausse, jusqu’à 35 degrés pour les jours prochains. J’essaie un nouvel achat, une ombrelle/parapluie spécialement étudiée pour la randonnée. Le résultat n’est gère probant. Trop de vent. Je réessaierais avec succès, sans vent.

Je dépasse rapidement une décharge à ciel ouvert qui ressemble à une ancienne mine désaffectée, sur laquelle je ne m’attarde évidement pas, et rentre dans le parc naturel de Timna. Le site s’organise dans un gigantesque cirque rocailleux saupoudré de vestiges archéologiques et en particulier d’anciennes mines de cuivre, datant de l’Égypte antique. Sur une paroi de grès, on peut notamment y observer des gravures de Ramsès III. Les humains peuplaient et exploitaient ces contrées désertiques depuis des années. Je ne m’attarde pas car les températures remontent déjà, et j’ai un peu de route. Un petit complexe touristique assez bien tenu me permet de faire une pause rafraîchissante.

Les colonnes de Salomon, en grès rose

Puis je rejoins mon bivouac pour la nuit, près de l’entrée opposée du parc, derrière le mont central du site, le mont Timna. La montée est harassante, par cette chaleur qui flirte avec les 35 degrés. Je dois m’arrêter plusieurs fois pour reprendre mon souffle et mes prises : il faut parfois mettre les mains. Depuis le début de mon aventure, je transporte beaucoup d’eau. Le matin, je pars régulièrement avec 4 à 5 litres d’eau, ce qui pèse lourd. Mais le panorama une fois arrivé en haut en vaut la chandelle. Le roc prend ici des couleurs variées, au gré des géologues rencontrées : granite, grès, dolomite, calcaire… il y a même une forme de granite dégradé prenant des nuances de vert olive profond.

Sous le mont Timna
Timna

La journée suivante est simple : vide de monde, facile techniquement, longue et brûlante. Les deux seuls randonneurs croisés dès la première heure m’invitent à vérifier mon eau. En quittant le cirque de Timna par le nord, le sentier sort des canyons et est très exposé au soleil, à la réverbération du sable. Malgré un départ tardif, je couvre une belle distance de près de 30 kilomètres qui me rapprochent du camp de Sakharut, sans avoir croisé âme qui vive. Le camp est à la même enseigne, même s’il est situé non loin d’une route, et en vue un complexe hôtelier en plein désert. Je me découvre un voisin de camp, un canidé qui hurle à l’annonce de la nuit. Est-ce un chacal, un loup ? Impossible à dire, mais il était proche et bruyant.

Fais chaud

Le lendemain et le surlendemain m’attendent deux étapes redoutables, peu attrayantes souvent sautées en bus par les candidats au Shvil. Plates, longues (30 km chacune), rectilignes, elles n’offrent que peu d’attrait à l’œil. En revanche, elles sont propices à la réflexion, à la méditation, et même quelques surprises. Ici, une immense dune de sable. Là, des gazelles qui s’enfuient au loin. Plus loin, quelques chars garés devant une base militaire. Des vestiges de bâtiments sur la route des épices. Des petites fleurs, partout. Des zones d’exercice de tir militaire.

Dune près de Shittim

Le soleil de midi me contraint à faire des pauses sous un acacia, ou mieux, sous la route elle-même, et l’un des rares ponts destinés à laisser passer l’eau de pluie. La chaleur est intense à partir de 13h, il vaut mieux s’arrêter.

Bon chance
Sous la route 12

Les soirées sont variées. Un soir, je dors dans un kibboutz qui propose quelques matelas efflanqués et sales sous un auvent de fortune. L’autre, je me retrouve au milieu de nulle part, avec un panneau qui annonce des hyènes et des loups dans la zone. Arrivé seul au campement, je suis ravi de voir quelques 4×4 me rejoindre pour avoir un peu de compagnie humaine ! Je dois encore m’habituer à bivouaquer dans de tels endroits. J’ai beau savoir qu’il n’y a quasiment aucun risque, je reste impressionné par ce cadre qui en impose.

Le chemin m’emmène enfin, de nouveau, au cœur des canyons. Je remonte celui de Vardit, magnifique gorge qui lacère le calcaire. Quelques échelles de câble me permettent de passer des ressauts à pic, d’une dizaine de mètres.

Wadi Vardit

Peu après, je redescends par le wadi Barak. Les randonneurs que j’aperçois du haut me font penser que le site est attractif, et spectaculaire. C’est le cas. La gorge est étroite, impressionnante. L’accès par le haut est assez escarpé, et plusieurs échelles métalliques permettent de passer les obstacles les plus sérieux. Quelques vasques, dont la sécheresse n’est pas venue à bout, sont encore remplies d’eau. Sans hésiter, je marche à travers. L’une d’elle est très profonde, et il y a deux solutions pour la traverser : nager, ou passer par un pont de singe de fortune. Je mets mes affaires dans mes sacs étanches, au cas où, et passe sans trop d’histoires par la corde qui heureusement, ne casse pas sous mon poids et celui de mon sac ! J’étais prêt à nager de toute façon !

Dans l’autre sens, affluent de nombreux visiteurs. Je fais vite pour ne pas être bloqué dans le trafic opposé, qui bloque sur les passages techniques. Heureusement, ils me laissent passer, tant bien que mal.

Je sors finalement de ce magnifique canyon, et me donne pour mission de ravitailler, ce qui n’est pas simple en ces jours de fêtes juives : le Pessa’h, qui commémore l’exode d’Égypte et la fête des premières récoltes d’orge. Tous les magasins sont fermés, sauf, heureusement, les stations services. Je parviens à faire un semblant de réassort après une séance d’auto-stop compliquée. Peu s’arrêtent, et impossible de prendre le bus.

Les températures remontent franchement. Les vacanciers en famille affluent des métropoles, partent à l’assaut des wadis dans leur SUV ou 4×4 rutilants, l’habitacle et le toit encombré de matériel de camping. La majorité ne considèrent pas le vulgum randonneurus, sauf une minorité qui s’arrête pour me proposer de l’eau ou me demander gentiment si tout va bien.

Je visite les ruines d’un caravansérail, l’ancêtre du motel de routier. Il était tenu par les nabatéens qui reignaient sur cette région désertique et contrôlaient ici la route des épices, en prenant leur dîme au passage. Les fondations sont étonnamment bien conservées. Mais, la chaleur devenant trop forte, je fuis me réfugier sous un acacia.

Khirbet Moah

Arrivé tant bien que mal à la localité de Sapir, je trouve les commerces clos, toujours en raison des fêtes. Je me rabats à regrets sur la station essence, pour préparer mes deux étapes jusqu’à Mitspe Ramon, faire le plein d’électricité. Une vague de chaleur est prévue et j’appréhende un peu. Au petit matin, je quitte mon bivouac dans le parc de la ville et m’élance, mais change d’avis peu après et rebrousse chemin.

J’ai besoin de repos, de finaliser ce récit, et d’appréhender la réalité de cette canicule annoncée à 36 degrés, sans être exposé dans les montagnes, seul. Je pose donc un RTT, un zéro dans le jargon. Depuis le début de mon aventure, j’ai enchaîné les journées de plus en plus longues, sans me laisser le temps de souffler. C’était le bon moment pour le faire.

Ce n’est pas vraiment un désert partout
Vive l’acacia
Graine d’acacia

Plus loin, le chemin traverse l’énorme caldera (cratère) de Ramon, qui promet d’être spectaculaire. La région se situe en effet sur une faille tectonique importante.

Source : Middleeasteye.net

Un commentaire

  • Maud COLAS

    Plongés à nouveau dans tes récits et images qui sont tjs agréables à suivre. Ce chemin s’annonce encore une fois être une expérience hors normes ! Tu as bien passé la nuit avec un ours, ce n’est pas un chacal qui va t’impressionner 😉 bon courage. Profite bien !!

Répondre à Maud COLAS Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *