Vent dantesque
Le nuit fut agitée, les bourrasques secouaient fortement la tente, et faisaient gronder la forêt. Le bruit était tellement fort que J’ai du avoir recours aux boules quies pour trouver le sommeil. La nuit se passe sans problèmes, à un hauban détendu près.
Nous partons tranquillement le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Le vent est toujours là, et nous bouscule littéralement sur la crête. Je pense que les rafales montaient à 45 noeuds. L’antenne qui coiffe le pic Neulos, émet une plainte ininterrompue.
La descente nous conduit presque directement au fameux col du Pertus, ou passe l’autoroute reliant Perpignan et Barcelone. La ville est particulièrement sinistre, malgré le beau temps. C’est une ville de passage, et même ses habitants ne prennent pas le temps de s’y installer correctement. A part, peut-être, ces supermarchés qui vendent principalement de l’alcool et des cigarettes. On dirait que l’Europe n’a pas finit d’harmoniser sa fiscalité. Les consommateurs opportunistes qui s’y arrêtent sont à l’image des produits qu’ils achètent : criards, en gros format.
Courage, fuyons… Vite, sauvons nous de cet enfer. Un peu de pain, le plein d’eau, nous voilà repartis dans la fournaise de l’après midi. La pente est raide et la goûte est grosse… quelle idée de marché par 35 degrés en plein soleil !
L’après midi est rude mais par chance, des forêts charmantes et une source d’eau nous permet de finir cette petite étape de 30km sans trop souffrir.
Un bivouac accueillant nous attend, même si généreusement fréquenté, au cœur du hameau de « Las Ilas ». Il y a même une douche, moi qui avait abandonné l’idée de me laver correctement avec toute cette sécheresse ambiante.
L’émotion de l’après midi aura été cette odeur d’incendie, qui planait dans l’aire vers les 800m. En réalité, la source du feu est loin, mais nous marchons dans une végétation de boîte d’allumettes, avec un vent à décorner les bœufs. Mieux vaut ouvrir l’œil, et surtout la narine.
4 commentaires
Jean-François LOUVET
C’est du lourd, ton fiston !!!
Jean-François
jf.louvet@icloud.com 06 68 85 86 24
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marie-annick Capron
Bonjour Damien. Ça fait plaisir de retrouver tes aventures. Je t’embrasse
Jean-François LOUVET
L’anagramme de marcheur est … charmeur !!!
Jean-François
jf.louvet@icloud.com 06 68 85 86 24
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Guy
Lorsque le plantigrade écrit « nous », cela traduit une présence supplémentaire , loin d’être négligeable dans ce parcours pour monter au ciel
Hats off !