HRP

Dernier effort au Pays Basque

Nous quittons la Pierre St Martin comme nous l’avons gagnée : dans la brume. Une petite pluie accompagne nos premiers kilomètres en descendant du col qui nous a permis de repasser en Espagne.

Assez rapidement, nous gagnons une crête pour ne plus la quitter. Le vent est de plus en plus fort et les vêtements de pluie restent de rigueur. Sous la crête, protégé par quelques blocs, le déjeuner est expéditif, même si le climat n’est pas extrême. Régulièrement, le vent accélère et les nuages défilent les uns après les autres. Quelques rares éclaircies nous permettent d’apercevoir la vallée, côté Espagnol ou Français.

timide éclaircie temporaire

En approchant le col de Larrau et du pic d’Orhy, le vent devient carrément furieux, autour des 80km/h, voire 100km/h en rafales. Il devient difficile de marcher : nous décidons de quitter le sentier de la crête, pour rejoindre la piste en contrebas à une centaine de mètres, à travers la prairie défoncée par le sabot des brebis. La descente est très raide, mais le vent paradoxalement nous aide à nous ralentir.

Le calcul est bon : le vent est bien plus supportable ici, et nous sommes passés en dessous des nuages. La montagne, par effet venturi, crée un courant d’air implacable.

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Malgré l’humidité ambiante, l’eau est toujours rare dans le coin, et nous profitons de l’unique source des environs pour faire le plein. Ce soir, nous bivouaquerons à « sec » : sans eau à proximité. En effet, il nous en faut assez pour tenir le dîner, la nuit et le début de journée le lendemain : deux litres par personne, par ce temps frais, sont suffisants. Le col de Larrau passé, nous cherchons un espace de bivouac plat, loin des troupeaux et protégé du vent, ce qui est une gageure car les versants espagnols et Français sont hauts, raides, dégarnis de végétation, et infestés de troupeaux gloutons d’herbe grasse. La fatigue se fait sentir. Nous enchaînons les kilomètres, et l’impatience commence à poindre, au fil des lacets du chemin qui renouvelle la deception à chaque virage. La montagne est désespérément inclinée, et les rares zones de plat sont battus par le vent.

Nous trouvons finalement notre bonheur dans la descente, après quelques kilomètres pénibles pour les articulations et les muscles, au cœur d’une forêt qui jouera son rôle parfait de filtre à intempéries. Toute la nuit, une fine pluie accompagne le passage des nuages au dessus de la crête qui nous surplombe à quelques centaines de mètres. Néanmoins, le lieu de bivouac est parfait. Je retrouve même un certain plaisir à entendre le bruit de la pluie sur la tente, et celui du vent qui mugit dans les arbres, bien au chaud dans mon sac de couchage. La tente résiste parfaitement aux conditions, ce qui me surprends toujours, compte tenu de sa finesse et de sa légèreté (moins de 700g).

Nous reprenons la route vers les monts Okabe, la crête d’Ukulu, et le col d’Errozate, en évitant Iraty. En plus de la météo, de la végétation, les toponymes locaux ne laissent plus de place au doute : nous sommes bien au pays basque. Cette langue aux voyelles fleuries a vraiment un charme particulier. Le temps colle malheureusement à la réputation de la région. Nous progressons dans les nuages. Mais il y a quelques avantages : températures douces, pas de coups de soleil, moins de consommation d’eau, pas d’orage, pas de touristes… et somme toute, des conditions météo qui pourrait être bien pires.

Les prés sont préemptés par les vaches, les chevaux, les moutons et les brebis. Quelques rares chevreuils fuient parfois en nous voyant arriver. La chasse doit être pratiquée. Ici, la prairie est ravagée, la biodiversité est faible. Le contraste avec certains parcs naturels américains est frappant. Dans le Yosemite par exemple, l’élevage a fini par être proscrit grâce au lobbying de John Muir il y a deux siècles, inventant le concept de réserve naturelle. Lui-même menait des moutons, et constatait le cataclisme que peut avoir un troupeau sur le biotope. Ces espaces regorgent de vie, d’esthétique et de surprises. Les brochures des parcs pyrénéens vantent les mérites du pastoralisme et de la vie séculaire des hommes dans les vallées, vivant en harmonie avec leurs troupeaux et leurs traditions. Elles oublient de mentionner à quoi ressembleraient ces milieux s’ils n’avaient pas été abandonnés l’administration des hommes. Finalement, seule la très haute montagne est épargnée. Et encore…

Quelques détours hors sentier nous affranchissent de l’itinéraire classique de la HRP, et nous font travailler la cheville à travers les estives défoncées par le sabot des vaches. Certains passages touffus, dans les herbes hautes gonflées d’humidité nous mouillant jusqu’à la taille, me rappellent quelques journées sur les sentiers luxuriants du Washington, sur le PCT. Les américains, qui ont le don des expressions imagées, ont une métaphore assez parlante pour décrire ces chemins encombrés de végétation humide : ils appellent cela le « car wash », en référence aux gros rouleaux des machines automatiques qui brossent vigoureusement le flanc des voitures. Immanquablement, ces passages noient les chaussures et les chaussettes, ou tout ce qui n’est pas protégé par une membrane imperméable.

La vallée de l’Harpeko Erréka. Au fond, le col d’Errozate
En descendans le col d’Erozate

Un peu saoulés de pluie, de vent, de froid, sevrés de soleil et de chaleur, et il faut bien l’admettre, de rencontres avec d’autres randonneurs, nous décidons de nous offrir une chambre d’hôtel pour la nuit. Le soin du mental participe aussi au succès des randonnées au long cours… même lorsque le terme approche, et que le soleil est annoncé. Le temps devrait s’améliorer pour les prochains jours. Nous atterrissons ainsi au fond d’une vallée, à quelques encablures au sud de St Jean Pied de Port, dans une sympathique auberge près des sources de la Nive, au hameau de Béhérobie.

L’auberge des Sources de la Nive, excellente adresse.

La formule demi-pension a 60€ est plus qu’acceptable : diner pantagruélique (saladier de soupe de légumes, truite aux amandes, rôti d’agneau en sauce, brocolis à la crème, quart de gâteau basque), petit déjeuner complet, et chambres parfaitement fonctionnelles et douche brûlante.

La nuit fut réparatrice, mais il faut déjà repartir. Sur le parvis de l’auberge, nous discutons avec un cycliste suisse. Il a assisté à quelques étapes du tour de France, et rentre chez lui en vélo. Son vélo ultraléger en carbone lui permet à peine de porter quelques sacs profilés, contenant le strict minimum. Il existe donc des bikepakers Ultra Légers (et ultra rapides).

Un sentier vicieux nous attend, martyrisé une fois de plus par le sabot des vaches, avalé par les ronces et les chardons. Pestant dans les fourrés et la boue, nous lorgnons la route qui remonte le même versant en lacets, tout près. C’était la meilleure option, mais nous avons bêtement suivi la trace GPS pour une trace directe à travers champs. Après avoir récolté quelques griffures et un peu de frustration, nous la rejoignons finalement la route. La suite est facile, alternant pistes et sentiers débonnaires. Nous rejoignons temporairement le sentier de St Jaques de Compostelle en nous dirigeant vers le col de Roncevaux.

L’une des nomreuses balises du sentier de St Jacques de Compostelle

En contraste avec nos quelques tronçons hors sentiers de ces derniers jours, le « Camino » est une véritable autoroute, dont le balisage frôle le ridicule tant il est surreprésenté. Nous croisons ici beaucoup de pélerins, et finalement nous sommes contents de retrouver le calme de notre tracé.

La HRP amorce progressivement sa descente en altitude vers l’océan. Depuis quelques jours, nous sommes étonnés de voir un peu partout, le long du chemin sur les crêtes, des petits abris de bois et de ferraille, ou quelques miradors gigantesques noyés dans les cimes des arbres, en pleine forêt. Il s’agit de postes de chasse à la palombe. Leur seul intérêt est de nous abriter temporairement du vent lors de courtes pauses. Sinon, ils servent d’affût aux chasseurs qui y attendent les volatiles, assis sur un banc le fusil, ou le filet à la main, après avoir été déposé auparavant en voiture. (Les postes sont tous désservis par une piste carrossable.) Pour nous, ces cabanes ont un autre mérite : proposer des coins de bivouac plats, à l’herbe rase, et parfois, des fontaines d’eau courante. Nous en profitons pour jeter la tente près de l’un d’eux, non loin du col d’Hauzarai, en compagnie d’un couple d’allemands qui démarrent leur HRP dans le sens opposé.

Le lendemain, le temps est enfin avec nous. Le vent s’est calmé, la brume disparaît et nous laisse admirer les débonnaires reliefs basques. Nous traversons le joli village des Aldudes et ses quelques villas et voitures cossues, qui nous font penser qu’il n’est pas peuplé que d’agriculteurs, ou que la côte de rapproche. Nous repartons avec un petit assortiment de charcuterie d’un célebre producteur local qui mérite son succès autant qu’il en est victime : la boutique est touristique, la foule est présente, l’accueil peu amène, mais la charcuterie est délicieuse.

Festin charcutier au déjeuner

Nous repassons en Espagne en empruntant un petit col gardé par de majestueux vautours fauves. Ils sont postés non loin du chemin, la tête dans les épaules et l’oeil renfrogné, assez peu intéressés par notre présence. A peine daignent-ils nous accorder un regard. Ce sera l’une de nos dernières incursion espagnole de cette HRP. Le chemin est propice à enchaîner les kilomètres. Petit a petit, le bocage se resserre, les haies se font plus denses, les habitations prolifèrent, et les bivouacs potentiels se raréfient. Avant de plonger dans la petite vallée d’Elizondo, nous dénichons un coin correct dans un bosquet de très de vieux chênes, qui semble idéal pour poser la tente. Mais leur feuillage est quasiment inexistant, ils sont visiblement malades et leur branches lourdes et mortes menacent de tomber sur le bivouac sans crier gare. Après réflexion, je préfère déplacer la tente de quelques dizaines de mètres et nous installer dans une petite clairière bordée de hêtres en bien meilleure forme.

Le lendemain matin, nous rejoignons facilement la jolie petite ville d’Elizondo, que nous traversons par un temps radieux.

Elizondo, et la Bidassoa.

La chaleur est déjà forte, et les petites pistes assez raides en quittant la ville. Je transpire à grosses gouttes et mon talon semble ne pas apprécier la déshydratation et les journées de marche intenses des dernièrs jours. Le temps maussade et le relief clément nous ont incité à presser le pas, et allonger nos journées de marche. Nous sommes en effet proches du terme de cette ballade : si tout se passe bien, nous arriverons le lendemain. Me suis-je vu trop vite arrivé ? Est-ce dû aux excès de la délicieuse charcuterie basque ? Sur la route qui nous permet de quitter Elizondo, je commence à ressentir une vive douleur au tendon d’achille. Le même qui a fait des siennes près du Pic d’Aneto. Elle progresse de pas en pas et commence à me faire boîter. Les quelques pauses n’y font rien, elle ne part pas. J’ai l’habitude d’avoirs des douleurs dans les jambes, rarement inquiétantes car fugaces. Mais il y a des années, j’ai déjà eu une belle tendinite à ce même talon, qui m’a cloué sur place pendant des jours. Cette pensée me glace : abandonner à une journée de l’arrivée, ce serait trop bête ! Je me dis que je n’abandonnerai pas facilement la partie, mais je commence à boiter bas. Le rythme chute. Je doute de pouvoir terminer sur 2 jambes. J’essaie de boire beaucoup d’eau.

Brochette de vautours. On dirait un conseil d’administration.

Heureusement, le temps contraste avec mon marrasme intérieur. Quelques magnifiques vautours fauves nous frôlent, alors qu’ils jouent avec les crêtes et s’envolent dans les thermiques puissants, sans un battement d’aile.

ouh que c’est mal filmé !

Alors que nous admirons le spectacle, au détour d’un virage, c’est la délivrance : nous appercevons enfin la mer, au loin ! Nous avons quitté la meditérranée depuis 33 jours, et notre horizon jusqu’ici était constitué d’une succession de crêtes montagneuses à perte de vue. Devant, l’atlantique, et sur la droite, le petit Mont de la Rhune. Petit, par rapport à ceux que l’on a traversé, mais grand, car il domine toute la région. Cette joie de voire l’arrivée ne compense toutefois pas un certain stress, matiné de mauvaise humeur : Je suis déçu de terminer comme cela, la fin de parcours est un peu gâchée, et je suis inquiet de ma situation. Ma hantise est de ne pas pouvoir finir le parcours à pied. J’ai des progrès à faire dans la gestion de mes émotions, nottament pour les placer au bon niveau d’importance. La fatigue joue certainement avec mes nerfs, aussi.

Par sécurité, je renonce à monter au sommet de la Rhune, le lendemain. Les variantes de la HRP laissent en effet le choix d’y monter ou de la contourner. Le détour par la cime n’ajoute pas beaucoup de kilomètres, ni de dénivelé, au regard du parcours entier. Même si cette étape est symbolique, ce n’est pas le premier sommet que l’on laisse de côté. Notre objectif est avant tout de finir dans les temps, et sur deux jambes. Je n’ai donc pas trop de scrupules à faire ce choix.

La Rhune

Nous posons le bivouac près de palombières, non loin du chemin, sur une petite crête ronde agréable, dégagée, pas trop venteuse. La tente montée, les promeneurs partis, nous entendons soudain une cavalcade. Un pottok, ce poney basque que l’on trouve en semi-liberté dans les parages, galope sur le chemin et nous fonce dessus. Il a du être effrayé par quelque chose, mais fait heureusement demi-tour en nous apercevant, à quelques mètres. Le bivouac est confortable, mais je reste tard à veiller dans la nuit, happé par ce damné smartphone qui capte ce damné réseau, et plongé dans une névrose qui ne clôt pas cette aventure de la meilleure des façons. Mais ma petite expérience de la randonnée m’a souvent montré qu’une nuit était réparatrice, pour le corps et l’esprit. Je finis par fermer l’oeil, en laissant décider au destin ce qu’il adviendra du lendemain.

Pour ce dernier matin de notre HRP, un chapeau de brume s’est posée sur la Rhune. Le sommet est bouché. Mes derniers doutes quand à l’itinéraire sont balayés. Nos amis Pierre, Hélene et ses parents, Daniel et Marie Odile, nous ont promis de nous rejoindre ce jour là pour finir cette randonnée en beauté. Nous nous étions donnés rendez-vous au sommet, mais revoyons nos plans d’un commun accord. Les retrouvailles seront au col d’Ibardin, en contrebas.

Le chemin est facile. Etrangement, ma tendinite s’est envolée. J’ai encore une petite douleur, mais rien à voir avec la veille, ou chaque pas me donnait la sensation de me planter un couteau dans la cheville. Le corps (ou l’esprit ?) est définitivement surprenant.

Malgré le temps couvert, je profite de ces kilomètres agréables, enchanté de marcher sans efforts et sans peine. Nous arrivons en avance au rendez-vous convenu au col d’Ibardin. Nous nous installons dans l’un des marchands du temple qui hantent cette artère frontalière, où se pressent des touristes assoiffés d’alcool, de cigarettes et d’autres produits détaxés. Quel étrange biais psychologique peut donc bien pousser des individus sous addiction à acheter les produits responsables de leur aliénation, en pensant faire une bonne affaire ? Travailler sur les racines de cette dépendance leur couterait bien moins cher que de les combler, fusse-t-il à moindre coût. Mais l’être humain a ceci de faible qu’il privilégie souvent les plaisirs du court terme à la construction austère du bonheur à long terme.

L’enfer sur terre

Nous sirotons un soda en terrasse dans une athmosphère fraiche et brumeuse.

Nous y retrouvons nos amis avec plaisir, et ne tardons pas à nous remettre en marche pour quitter cet endroit dont la longueur d’onde n’est définitivement pas accordée à la notre.

Hendaye depuis la Rhune

Nous racontons notre périple alors que nous redescendons gaiement vers Hendaye, d’abord sur les pentes de la Rhune, puis dans les prés clos de haies et parsemés de maisons. Nous traversons les lotissements, l’habitat se concentre, et terminons le long de la Bidassoa, la rivière sur laquelle le coeur d’Hendaye bat. Le ciel s’est découvert, et le soleil est là pour fêter notre arrivée.

Nous atteignons enfin le remblai, d’où nous voyons les milliers de vacanciers profiter de la plage. Cette vision de la masse grouillante qui lézarde ne parvient même pas à altérer ma bonne humeur. Ma cheville m’a laissé tranquille pour ce dernier jour, et notre HRP se termine dans air estival qui nous convient parfaitement.

La plage déserte d’Hendaye

La plage, la mer, les amis, la baignade, sont une belle conclusion pour nous détendre de cette traversée qui fut par certains aspects un sacerdoce : il n’a pas fallu chômer pour boucler cette escapade de 800km en 36 jours. Nous n’avons pris qu’un seul jour de repos complet de toute la traversée. Bien sûr, certains vont bien plus vite que nous pour accomplir cet itinéraire : vingt-cinq jours, parfois même moins. D’autres mettent beaucoup plus. Nombreux sont ceux qui couvrent cette traversée en plusieurs fois, sur plusieurs années. Nous avons eu le sentiment d’être souvent sur la corde raide pour finir dans les temps impartis. Cela estcertainements dû à une condition physique de citadins, largement perfectible. Vers Andorre, bloqués dans un refuge, nous doutions franchement de notre capacité à finir dans les temps. Nous ne parvenions pas à prendre de l’avance sur notre topoguide, condition nécessaire pour arriver à Hendaye avant le départ de notre train. La météo (les orages en particulier) et les blessures menacaient notre bonne progression, comme une épée de Damoclès au dessus de nos chapeaux. Ce sentiment de stress constant, de manque de marge de manoeuvre, a été bénéfique : il nous a poussé à donner le meilleur de nous mêmes. L’objectif est rempli, nous n’aurons pas de regrets.

Mais il a aussi aun face plus terne à cette médaille : nous aurions aimé prendre plus de repos, faire plus de pauses, grimper des sommets, profiter plus longtemps de certains endroits, et avoir le sentiment de ne pas être tout le temps pressé. La société nous poursuit suffisament avec ses impératifs de rapidité, de performances, que nous ne voulons pas le vivre sur le chemin.

Cette HRP fut un concentré d’émotions fortes et contrastées : l’épuisement sous la canicule, la menace des blessures, les douleurs du corps, les doutes, la violence des orages, la beauté des paysages, la curiosité des animaux, les belles rencontres, l’abrutissement du vent, la morsure du froid, le bruit assourdissant de la pluie qui claque tout une nuit sur la tente. Nous avons eu le sentiment de tout vivre en un petit mois. Une sensation de plein, grâce à des bonheurs simples. Finalement, c’est ce que l’on vient chercher quand on se sauve des villes. Des moments hauts et bas, vécus intensément. Une vie en miniature. Alors que nous sommes recus comme des pachas par nos amis à St Jean de Luz, nous savourons le retour au confort. Nous pouvons profiter d’une journée de repos complet, à nous prélasser et nous repaître dans un cadre idyllique, avant de repartir vers la grisaille parisienne. L’eau noire qui sécoule dans la douche balaie les dernières stigmates de notre escapade, et nous redonne un semblant de décence, avant de rejoindre sans plus de transition, les vicissitudes de la vie de bureau. Des montagnes sans aucun doute bien plus difficiles et pénibles à négocier…à moins de changer d’itinéraire, ou de repartir rapidement faire le bureau buissonnier.

HRP 2021. Départ le 17 juillet de Banyuls, Arrivée le 21 août à Hendaye.

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