-
Dans l’avion du retour
Quelques semaines après être rentré en France, la vue du tracé de cette traversée de l’ouest des Etats-Unis me permet de me remémorer toutes ces belles étapes parcourues. Devant l’ampleur du défi, je n’osais pas regarder le PCT dans son ensemble avant de partir, au point de procrastiner sur le travail de préparation technique des étapes. Pendant la marche, je me concentrais le plus sur les étapes intermédiaires, plutôt que sur le but final, trop lointain. Je n’ai commencé à penser au Canada qu’en quittant la Californie, après trois mois de marche. Une fois le PCT achevé, je m’amuse à reconstituer ce parcours. La mémoire à étonnamment bien imprimé chaque…
-
Le Washington se révèle
Le vortex de White Pass fut plutôt limité. Le vortex, c’est cette espèce de siphon que sont les villes pour le marcheur, où il perd son temps et son argent sans même s’en rendre compte, distrait, enkysté dans le confort matériel,. White Pass n’est qu’une modeste station service près d’une petite station de ski en hibernation. Certes accueillante et équipée pour les besoins des marcheurs, les tentations restent ici limitées. Arrivé tôt le matin, je repars en fin d’après-midi en ayant bien descendu plusieurs cafés et ma « to-do list ». En effet, je me note les actions à réaliser, car une fois en ville, les distractions ne manquent pas : les…
-
On a marché sur la lune
Depuis Crater Lake, la température a bien baissé. Particulièrement avec l’arrivée du brouillard. Les rayons du soleil sont filtrés, la terre n’émet plus ses infra-rouges de chauffage central. Après Shelter Cove, on descend encore d’un cran, ce qui implique de jouer avec les couches de vêtements selon la nuit, le jour, le repos, l’activité. Les températures sont bien automnales, autour des 5 degrés au plus bas. Mousses Pleine lune vue de la tente Après un intermède de beau temps, le ciel se dégrade à nouveau. Une belle journée de 53km me gratifie d’une aponévrosite au pied droit (inflammation de la plante du pied). Décidément, le trop plein d’enthousiasme a avaler…