PCT
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Le Mont Whitney, une gourmandise hors PCT
Le mont Whitney est le sommet des États-Unis continentaux (hors Alaska et Hawaï) : il culmine à près de 4500 mètres. C’est une chance, le PCT passe à côté et son permis permet de monter à son sommet. Également, pas besoin d’être un alpiniste pour y grimper, un « simple » chemin y conduit. Il est assez escarpé ou étroit par endroits, on doit s’aider des mains, éviter de trébucher, ça le rend distrayant. L’altitude corse un peu les choses, également. Il y a deux accès possibles : un accès par la face est, de la ville de Lone Pine un accès par la face ouest, du PCT. Depuis le PCT, le…
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Les premiers grands cols
Après le désert, la Sierra est attendue par beaucoup de monde. Pour compléter ces quelques photos voici quelques arguments en vrac : C’est la fin de la première étape symbolique du PCT, les 700 premiers miles. il y fait moins chaud. les paysages sont plus impressionnants (plus d’altitude) et réputés. De l’avis de tous, après quelques jours, l’expérience de la marche ici est extraordinaire. les endroits traversés sont plus sauvages, sans trace de civilisation. il y a beaucoup d’eau un peu partout. On a donc moins besoin d’en porter, et la vaisselle/lavage/lessive est plus simple. La chance de faire le PCT, est d’évoluer longtemps dans ces profondes vallées, de prendre…
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Montée dans la Sierra Nevada
Depuis Walker Pass, les écosystèmes ont singulièrement changé. Premières traces de granit, forêts de pins et premières prairies, premières forêts brûlées également. Le sentier a pris de l’altitude et surplombe maintenant les vastes plaines désertiques. On devient, au loin à l’est, le parc national de « death Valley » (la vallée de la mort). Mais là haut, le climat est bon. Je rencontre mes premiers « meadows », ces prairies alpines paradisiaques, à l’herbe d’un vert éclatant. A l’ouest, le « Domeland wilderness », un océan de crêtes granitiques grises, ferme l’horizon. Alors que je sens que les maquis méditérannéens sont derrière moi, le chemin emprunte de larges vallées, et des plaines brûlées par le soleil.…
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Des étapes délicates
La gestion de l’eau est une vraie problématique entre Tehachapi et Walker pass. Elle détermine les arrêts et camps potentiels. Etant très rare dans les parages, je suis contraint d’en porter beaucoup. Le plus grand écart entre deux sources d’eau est environ de 25 miles (soit 40km). Or, je ne marche pour l’instant qu’entre 15 et 20 miles par jour. Cela m’oblige, théoriquement, à faire du « dry camp » (camper sans eau), et donc prévoir deux litres supplémentaires pour la nuit et le diner. De plus, sous une température de 40 degrés, la consommation est énorme. Être à cours d’eau, c’est se mettre en danger à court terme, ou risquer une…
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La flore sur le PCT (Californie du sud)
La partie de la Californie du sud, surnommée désert pour son aridité relative, est en réalité d’une richesse assez fascinante. La palette de couleurs est extrêmement variée, comme dans une boîte de nuit, tout est permis pour optimiser le potentiel de renouvellement de l’espèce. Plutôt qu’un long discours, et une description des espèces dont je suis malheureusement bien incapable, sauf le premier (un Joshua Tree), voici quelques spécimens. Désolé si vous les avez déjà vus en promo chez Jardiland. Dans l’urgence de ma préparation, je regrette sincèrement de ne pas avoir emporté un guide de la faune et flore observable sur le PCT. Au delà d’occuper de longues soirées sous…
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La faune sur le PCT (Californie du sud)
À part le hiker puant tatoué et l’autochtone à nuque longue, on peut voir beaucoup de vie dans le désert californien. Les lézards et insectes sont les plus nombreux et les plus inoffensifs. Ce qui est bien avec les photos, c’est qu’on voit tous les détails, et qui n’y a pas d’échelle. Même si certains atteignent une vingtaine de centimètres de long voire plus, la majorité en font une grosse dizaine. Ils sont tous assez fascinants quand ils sont observés de près, surtout les lézards à cornes, les Phrynosoma platyrhinos. Ces petits sauriens qui comptent sur leur armure hérissée de pics n’ont pas évolué depuis des milliers d’années. Dans la…
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Tehachapi
Cette ville au nom étrange (car provenant sûrement des amérindiens) est une étape importante du PCT. Elle permet de se ravitailler en eau, nourriture, et de se reposer avant d’attaquer la dernière étape du désert (250 kilomètres quand même). C’est une ville dite « hiker friendly », c’est à dire que les restaurants et hôtels pratiquent des tarifs préférentiels pour les PCTers et qu’il y a un réseau fourni de trail Angels. Un coup de fil, et ces derniers viennent vous ramener à la ville ou au chemin en voiture, ils vous logent/nourrissent/blanchissent gratuitement et généreusement. Après avoir fait mes courses aujourd’hui, je marchais le long de la route et une voiture…
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Dans le désert du Mojave
La traversée du désert du Mojave est vraiment chaude, les températures peuvent atteindre 40 degrés, et il n’y a pas d’ombre. Il est donc recommandé de marcher de nuit pour cette portion de 49 miles (près de 80km) sépare Hikertown de Tehachapi. Cette section est dite « de l’aqueduc » car elle longe cette canalisation sur des kilomètres. L’aqueduc fournit une partie de l’eau potable de Los Angeles. Je commence seul cette marche dans le désert, mais rejoins assez vite d’autres groupes partis avant moi. Je me joins à l’un deux, déjà rencontrés précédemment. Par mesure de prudence, sans doute plus psychologique que réelle. En effet, le seul danger objectif potentiel est…
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Pénurie d’eau avant Hikertown
Il y a plus de 60km entre Casa de Luna et Hikertown, la prochaine étape du parcours : deux journées de marche, entrecoupée d’un bivouac. Je suis parti seul le matin. Après une courte séance d’auto stop, je rejoins le chemin qui reprend doucement de l’altitude. J’évolue dans des écosystèmes très verts, où les plantes captent l’eau dans le sol en permanence, quand les montagnes sont assez hautes pour arrêter les nuages. Plus bas, les arbres semblent capter l’humidité par les feuilles. Ailleurs, une végétation parait hiberner en attendant des températures plus clémentes. Je croise un peu moins de marcheurs aujourd’hui, la troupe se disperse. Mapple, un marcheur lituanien, me…